Les petits espaces ou « quand tout tient dans moins de 40 M2 »

Les petits espaces sont souvent le meilleur moyen de vivre en ville, une façon de s’y faufiler sans se ruiner totalement, c’est même devenu le chic.
C’est non seulement une façon de faire face au coût du foncier particulièrement élevé mais aussi le moyen d’économiser sur des charges devenues exponentielles.
Entretien du bâti et ravalements, coût de l’énergie sont à prendre en compte et les vrais besoins à réévaluer.
Pour autant, le choix du petit espace n’est pas un pis-aller, une valeur par défaut, il participe d’une recherche de modération, de sobriété. Il permet d’aller à l’essentiel, aussi bien dans les lignes du projet que dans les choix de vie.

À BELLEVILLE-PARIS. Ce petit appartement a permis à son propriétaire de poser ses bagages et de choisir son point d’ancrage après une vie à l’international. L’espace était difficile à traiter, ingrat même. Extrêmement étroit et long, coupé par un mur de refend dégradé. Par chance il bénéficie d’une triple exposition, ce qui nous a donné le fil du projet en privilégiant un lien visuel entre les ouvertures. Une salle de bain vaste avec l’éclairage naturel, qui fait office de dressing et intègre une buanderie dans un placard technique.

Quelques détails

Une photo « AVANT » : c’est souvent intéressant de conserver ces photos de repérages et de chantier, on y retrouve les bases et la genèse du projet qu’on oublie finalement assez vite (par chance). 
Dans le cas présent, c’est assez extraordinaire : ce mur n’existe plus, il était en pan de bois totalement vermoulu, remplacé par un portique métallique. L’ensemble a été franchement assaini à l’occasion de ces travaux. C’est aussi de notre mission de préserver l’existant en bon état.
L’électro-ménager prend place dans une niche à l’arrière du plan cuisine, les portes sont toute hauteur et jeu de miroirs pour créer des profondeurs mais sans trop… Le chauffage est rayonnant au plafond dans la Salle de Bain, en allège des fenêtres dans la chambre et le salon. Le mur pignon en briques a été dégagé partiellement, une évocation tendre des lofts New-Yorkais. Tablette pour exposition des œuvres, mobile, changeante et bancs au droit des fenêtres.

À PARIS XVIème. Il s’agissait de retrouver le volume initial de ce studio situé au RDC entre 2 courettes. La suppression de la SDB qui était en verrue dans cet espace a permis une partition jour/nuit symbolisée par une paroi vitrée, importante pour le jeune couple.
La Salle de Douche créée sur l’entrée qu’elle éclaire, bénéficie d’une grande fenêtre, ce qui compense sa petite taille. Ensemble blanc pour réfléchir au mieux la lumière naturelle. L’entrée bleue est un véritable sas entre la ville et le studio. La belle hauteur sous plafond a permis d’optimiser les rangements, qui sont toute hauteur, 
y compris dans l’entrée avec la création de deux « greniers ».