PARIS XVII-2020

Conception d’un appartement pour une famille bien sûr mais aussi pour les pièces d’art premier océanien et peintures aborigènes qui lui donnent une âme toute particulière.

Il s’agissait de rompre avec le plan d’un immeuble des années 50 tout en couloirs, de conserver les 3 chambres tout en agrandissant les pièces de vie essentielles à la vie de famille et de créer un « parcours » visuel pour l’accrochage et la mise en valeur des objets et tableaux rapportés d’Océanie et d’Asie par la propriétaire à son retour de Nouvelle Calédonie.
Alternance de pleins et de vides, niches et tablettes encadrent des murs laissés libres pour les tableaux.


©dompalatchi

Quelques détails
Les chambres des enfants et leur salle de bain donnent sur un espace ouvert sur le salon et qui leur est destiné. Table de coloriage et de travaux manuels intenses en attendant le temps des devoirs…
Un espace douche a été créé en chambre parents, derrière une cloison paravent et face à la fenêtre pour bénéficier de la lumière et de la ventilation naturelles.
Les lignes et les objets se répondent d’une pièce à l’autre, les touches de couleur s’harmonisent avec les œuvres et objets chinés.
La cuisine est un espace clos, on peut y prendre ses repas rapides. Efficace et apaisant avec ce bleu d’encre qui fait écho à un des tableaux.

Un peu plus sur les arts premiers d’Océanie et la peinture aborigène
Ces objets du quotidien sont taillés, sculptés, façonnés avec des outils rudimentaires et dans des matériaux locaux. Les éléments de parures rituelles sont enrichis d’éléments précieux.
Le bois, les coquillages, les plumes sont travaillés dans le respect des traditions, dans la continuité des gestes ancestraux et dans le désir de transmission d’une culture toujours très vive.
La peinture aborigène qui évoque la poésie du bush australien fait école depuis une cinquantaine d’années mais est en lien avec une culture de plusieurs milliers d’années. Elle en poursuit les thèmes et les codes, avec entre autres, un respect absolu de la nature et le culte des grands ancêtres.
Chaque tableau est un temps du rêve avec une vision « d’en haut » de ce qui peut paraître un paysage vu du ciel et qui en réalité relate une aventure du temps mythique de la création du monde. Chaque motif correspond à un code bien précis, un repère dans l’histoire des grands ancêtres, traces de leur histoire et leur répétition est comme une litanie.
Ces vues aériennes, les couleurs employées et la personnalité de chaque peintre, bien souvent anonyme, en font des œuvres abstraites mais leur sens, même s’il nous échappe, ne manque pas de trouver un écho en nous.